Le 12 août 2025, la dette nationale des États‑Unis a atteint un montant record de 37 000 milliards de dollars, comme le révèle le département du Trésor. Cette situation alarmante s’est produite beaucoup plus tôt que les prévisions faites avant la pandémie, qui estimaient une telle somme seulement après 2030, rapporte TopTribune.
Une augmentation de la dette post-Covid-19
Les mesures de relance mises en œuvre pour contrer les effets économiques de la pandémie, accompagnées de réductions fiscales et de nouvelles législations budgétaires, ont été les principaux facteurs contribuant à l’augmentation rapide de l’endettement national. Selon les analystes, les États-Unis ajoutent maintenant environ mille milliards de dollars à leur dette tous les cinq mois, un rythme qui dépasse plus du double celui observé au cours des vingt-cinq dernières années. Actuellement, cette dette représente environ 123 % à 124 % du PIB américain, plaçant le pays parmi les économies majeures les plus vulnérables face à leur niveau d’endettement.
La problématique de la dette ne se limite pas seulement à son montant, elle s’accompagne également d’un service de la dette extrêmement lourd. En 2024, les intérêts liés à la dette ont consommé près de 13 % des dépenses fédérales, dépassant les allocations pour la défense nationale. L’augmentation des taux d’intérêt depuis 2022 a été un facteur déterminant de cette situation, avec un taux moyen de la dette fédérale qui a grimpé de 1,556 % en janvier 2022 à plus de 3,352 % en juillet 2025, atteignant son niveau le plus élevé depuis la crise financière de 2008.
Les agences de notation en alerte
Les marchés financiers suivent cette tendance inquiétante de près. En mai 2025, Moody’s a abaissé la note de crédit souverain des États-Unis à « Aa1 », rejoignant Fitch (2023) et S&P dans leur scepticisme. Cette décision souligne les déficits structurels croissants, le manque d’un plan budgétaire solide, et l’augmentation rapide des coûts d’emprunt. Moody’s met en garde que, sans interventions rapides et efficaces, la confiance des créanciers pourrait s’éroder davantage, entraînant des coûts de financement supplémentaires. Cette révision de la note est considérée comme un « signal d’alarme pour la crédibilité financière du pays ».
Actuellement, l’endettement américain atteint un pic de 37 000 milliards de dollars, soit plus de 123 % du PIB, avec une augmentation significative des coûts d’intérêts dépassant désormais le budget de la défense, et une note de crédit en déclin. Tous ces éléments constituent un ensemble d’alertes pour l’économie et les marchés. L’urgence est palpable pour le secteur économique et entrepreneurial international : le gouvernement de Donald Trump doit rétablir sa crédibilité en matière de gestion budgétaire.
