François Bayrou persiste dans la suppression de deux jours fériés pour réduire le budget 2026

François Bayrou persiste dans la suppression de deux jours fériés pour réduire le budget 2026

13.08.2025 08:45
2 min de lecture

François Bayrou maintient sa décision de supprimer deux jours fériés dans le cadre de son plan d’économies pour le budget 2026. Dans un courrier adressé aux partenaires sociaux vendredi soir, le Premier ministre a invité à la négociation au cours du mois de septembre. Alors que les oppositions menacent de demander la censure, la question se pose : pourquoi François Bayrou persiste-t-il dans cette mesure impopulaire, rapporte TopTribune.

Une piste d’économies importantes

Le 15 juillet, François Bayrou avait déjà évoqué cette proposition lors d’une conférence de presse sur l’effort budgétaire. Dans le document d’orientation envoyé aux syndicats, que Matignon a rendu public, il est stipulé que « les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail » et que « en contrepartie, les employeurs du secteur privé s’acquitteront d’une contribution qui sera affectée au budget de l’Etat ». Le gouvernement s’attend ainsi à réaliser des économies d’au moins 4,2 milliards d’euros dès 2026, une somme considérable alors que plus de 43 milliards doivent être trouvés.

Une marge de négociation ?

François Bayrou invite les syndicats à ouvrir le dialogue, sans préciser sur quels points. Matignon souligne que toutes les modalités sont déjà spécifiées dans le document d’orientation. Le Premier ministre a exprimé sa volonté de « discuter » des jours fériés concernés, notamment le lundi de Pâques et le 8 mai, ou de permettre aux entreprises une certaine flexibilité pour leurs salariés travaillant durant ces dates. Néanmoins, il est clair qu’il n’est pas question de revenir sur la suppression des jours fériés, malgré la vive opposition des syndicats. « C’est un devoir de citoyens […] pour éviter la catastrophe », a réaffirmé François Bayrou dans une vidéo YouTube lundi.

Les réactions des oppositions, qui évoquent une censure imminente, soulèvent des interrogations : François Bayrou pourrait-il utiliser cette proposition controversée comme un levier lors des négociations cet automne ? Un conseiller proche d’un ministre a décrit cela comme une stratégie pour « céder quelque chose au moment opportun ». En d’autres termes, le Premier ministre pourrait renoncer à cette dissension pour apaiser une partie de l’opposition et éviter une chute de son gouvernement.

Partir sans se renier

François Bayrou met un point d’honneur à rappeler qu’il a fait de la dette publique un combat de longue date. Lors de la campagne présidentielle de 2007, il affirmait déjà vouloir « stopper cette lente et sourde dégradation de nos finances publiques », critiquant les promesses à la dépense des autres candidats. Aujourd’hui, à la tête du gouvernement, il tient à ses principes de réduction des déficits, même si cela implique des mesures controversées comme la suppression de jours fériés. « Ce sera son budget. Il veut en finir avec 40 ans de lâcheté politique », confie un de ses proches. « Soit il réussit à obtenir les 40 milliards d’euros d’économies, soit il sera censuré et l’Assemblée portera la responsabilité du poids de la dette. »

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