Impôts 2026 : une nouvelle mesure fiscale risque d'impacter votre budget de manière inattendue

Impôts 2026 : une nouvelle mesure fiscale risque d’impacter votre budget de manière inattendue

13.08.2025 08:03
2 min de lecture

Le 15 juillet 2025, François Bayrou, Premier ministre, a annoncé un gel du barème de l’impôt sur le revenu pour l’année 2026. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du plan « Stop à la dette », qui ambitionne de diminuer les déficits publics. Pour de nombreux citoyens, cette décision est perçue comme une augmentation furtive des impôts, suscitant une vive réaction au sein de la population française, rapporte TopTribune.

Conséquences économiques et fiscales

Le gel du barème risque d’entraîner des coûts significatifs pour les contribuables. Selon l’Institut des politiques publiques (IPP), cette initiative pourrait générer un manque à gagner de 1,4 milliard d’euros, tandis que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) l’évalue à 1,2 milliard d’euros. Cette différence de chiffres s’explique notamment par des prévisions d’inflation allant de 1,3 % pour l’IPP à 1,1 % pour l’OFCE. Par conséquent, une inflation croissante en 2025 pourrait alourdir encore plus la facture fiscale des contribuables.

Actuellement, le barème fiscal de l’impôt sur le revenu pour 2025 se décline en différentes tranches :

  • 0 % jusqu’à 11 497 euros,
  • 11 % de 11 497 euros à 29 315 euros,
  • 30 % de 29 315 euros à 83 823 euros,
  • 41 % de 83 823 euros à 180 294 euros,
  • 45 % au-delà.

Avec une inflation prévue à 1,1 %, les seuils auraient pu être revalorisés en 2026. Cependant, le gel en place amène à craindre des désavantages pour les contribuables.

Illustrations concrètes de l’impact

Pour mieux appréhender les conséquences de ce gel, considérons quelques exemples :

  • Un célibataire ayant un revenu net de 2 000 euros par mois (soit 24 000 euros par an) verrait son impôt passer de 725 euros en 2025 à 794 euros en 2026, avec une augmentation salariale de 2 %. Cela représenterait une hausse de 69 euros.
  • Pour un couple marié gagnant respectivement 1 800 euros et 2 300 euros par mois, l’impôt passerait de 1 930 euros à 2 073 euros, ce qui constitue une différence de 143 euros, malgré une revalorisation salariale similaire.
  • Enfin, une personne à revenu modeste, gagnant 1 540 euros par mois, pourrait être soumise à l’imposition, avec un impôt dû de 32 euros en raison de cette décision de gel.

Réactions et impacts sociaux

Cette mesure devrait concerner environ 300 000 foyers fiscaux. Traditionnellement, les seuils d’imposition sont ajustés en fonction de l’inflation afin d’éviter que des contribuables ne soient propulsés dans une tranche d’imposition supérieure sans véritable augmentation de leur pouvoir d’achat. Avec le gel, certains foyers auparavant non imposables pourraient se retrouver à devoir contribuer davantage.

Les opinions sur cette initiative sont partagées. Par exemple, une résidente de Lille s’inquiète : « Je paie déjà suffisamment d’impôts et je ne conçois pas qu’on me demande d’en payer encore plus pour aider la France à surmonter la crise. » À l’opposé, certains voient cela comme un acte de solidarité, un citoyen affirmant : « C’est ce que j’appelle la solidarité. »

Le gouvernement espère récolter environ 1,2 milliard d’euros grâce à cette mesure, inscrite dans un contexte plus large de réformes fiscales.

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