Pour la première fois en dix ans, Vladimir Poutine se rendra sur le territoire américain. La rencontre avec le président américain Donald Trump est programmée en Alaska, un choix symbolique qui soulève de vives critiques, rapporte TopTribune.
Cette rencontre, confirmée par Donald Trump sur son réseau social Truth, sera le premier tête-à-tête entre les deux dirigeants depuis juin 2019 au Japon, un an après un sommet à Helsinki où Trump avait adopté un ton conciliant vis-à-vis du Kremlin.
L’Alaska, anciennement « Amérique russe »
Le choix de l’Alaska pour ce sommet constitue une controverse aux États-Unis. L’état, connu sous le surnom d' »Amérique russe » jusqu’au 19ème siècle, a été vendu par la Russie aux Américains en 1867 pour la somme modique de 7,2 millions de dollars de l’époque. Ce lieu symbolise les relations complexes entre les États-Unis et la Russie, ravivant les échos historiques.
Trump has chosen to host Putin in a part of the former Russian Empire. Wonder if he knows that Russian nationalists claim that losing Alaska, like Ukraine, was a raw deal for Moscow that needs to be corrected.
— Michael McFaul (@McFaul) August 8, 2025
Michael McFaul, ancien ambassadeur des États-Unis en Russie, a commenté sur les réseaux sociaux : « Trump a choisi d’accueillir Poutine dans une partie de l’ancien empire russe. Je me demande s’il sait que les nationalistes russes affirment que la perte de l’Alaska, comme celle de l’Ukraine, a été une mauvaise affaire pour Moscou, qu’il faut corriger. »
Une « victoire » pour Poutine ?
De nombreuses voix s’élèvent contre cette rencontre. La journaliste Julia Davis qualifie cet événement d' »écœurant », soulignant qu’il se déroule à un moment où la propagande russe réclame la restitution de l’Alaska. « Inviter Poutine, un criminel de guerre, à l’Amérique est déjà répugnant, mais le faire en Alaska, alors que les propagandistes de Poutine le réclament sur la télévision d’État, dépasse l’entendement, » a-t-elle déclaré sur Twitter.
Trump inviting war criminal Putin to America is nauseating enough, but hosting him in Alaska — while Putin’s pet propagandists routinely demand it back from the US on state TV — is beyond the pale. Unless Putin is arrested upon arrival, there’s no excuse.https://t.co/C1xAnA91vG
— Julia Davis (@JuliaDavisNews) August 9, 2025
L’ex-conseiller à la Maison Blanche, John Bolton, considère également cette rencontre comme une erreur. Il a rappelé que bien que cela ne soit pas aussi grave que l’invitation faite aux chefs talibans à Camp David en 2019, cela ressemble à une « victoire » pour Poutine.
