Gareth Ward, représentant de la Chambre des députés de Nouvelle-Galles du Sud, a été déclaré coupable de viol, d’agressions sexuelles et d’attentat à la pudeur en juillet 2025. En attendant la détermination de sa peine, prévue pour septembre, il est incarcéré à la prison de Silverwater. Depuis sa cellule, en parallèle aux préparatifs de sa demande d’appel avec ses avocats, il s’oppose également à la procédure visant son expulsion du Parlement, rapporte TopTribune.
Une procédure bloquée
Ce député indépendant de 44 ans, représentant de Kiama depuis 2011, a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement deux jeunes hommes, âgés de 18 et 24 ans, à son domicile entre 2013 et 2015. Après le verdict, Gareth Ward a rejeté la démission de lui-même, ce qui a entraîné une procédure d’expulsion par la Chambre des représentants. Ses avocats ont récemment réussi à obtenir des mesures d’injonction de la part de la Cour suprême, suspendant ainsi la procédure parlementaire.
Cette situation a suscité la colère de Chris Minns, Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, qui a exprimé son indignation en déclarant : « Il n’a aucune honte ». Il a souligné son opposition au fait qu’un individu reconnu coupable d’agressions sexuelles et actuellement détenu puisse continuer à occuper un siège au Parlement tout en percevant un salaire. Il a également renouvelé son appel à la démission.
Vers une résolution prochaine ?
Mark Speakman, leader des libéraux de Nouvelle-Galles du Sud, ancien parti de Gareth Ward jusqu’en 2021, a également critiqué l’attitude du député. « Chaque jour où il se maintient à son poste depuis sa cellule, ce sont les contribuables qui paient la note », a-t-il fait remarquer. En cas d’expulsion, une élection partielle pour le siège de Kiama sera organisée, avec un scrutin potentiel dans les semaines suivantes. Pour tenter de résoudre cette situation, le gouvernement a sollicité une audition d’urgence devant la Cour suprême, prévue pour le vendredi 8 août.
Ce n’est pas la première fois que la Chambre des représentants envisage l’expulsion de Gareth Ward. Une telle procédure avait déjà été envisagée en 2021 lorsque les premières accusations sont devenues publiques. Cependant, celle-ci avait été suspendue pour ne pas interférer avec le procès en cours. À cette époque, Ward avait quitté son poste de ministre d’État et du Parti libéral, mais avait continué en tant que député, étant réélu en 2023.