Gabriel Attal, secrétaire général de Renaissance, a récemment sollicité l’avis des membres et dirigeants de son parti par le biais d’un courriel, envoyé le 31 juillet. Ce message vise à recueillir des réflexions sur l’avenir du mouvement, notamment concernant son nom et son identité, rapporte TopTribune.
Une habitude française de renommer les partis
Les Français, réputés pour leur gastronomie et leur riche patrimoine, semblent également avoir une tendance prononcée à changer les noms de leurs partis politiques. À titre d’exemple, depuis l’élection présidentielle de 2002, tous les grands partis ont modifié leur dénomination, mis à part le Parti socialiste et le Parti communiste. L’UMP est devenue Les Républicains, le Front national a changé pour le Rassemblement national, et l’UDF s’est transformé en MoDem. Quant à Europe Écologie les Verts, ils sont désormais connus simplement sous le nom d’Écologistes.
À l’inverse, à l’étranger, la stabilité des noms des partis politiques est la norme. Le CDU, par exemple, existant depuis 1945, ainsi que le Parti travailliste britannique et le Parti républicain américain, qui ne se sont jamais renommés depuis leur création, témoignent d’une certaine constance.
Le parcours de Renaissance
Le parti d’Emmanuel Macron a vu le jour en 2016 sous l’appellation En Marche, puis a évolué pour devenir La République en Marche (LREM) entre 2017 et 2022, avant d’adopter le nom de Renaissance. Cependant, après avoir dirigé la coalition Ensemble pour la République pour les élections législatives de 2022 et 2024, un nouveau changement de nom est envisagé.
Les raisons du changement
Gabriel Attal souhaite revoir le nom du parti Renaissance pour plusieurs raisons. Officiellement, le logo et le nom actuel sont perçus comme politiquement faibles; un sondage récemment commandé par le parti montre qu’à peine un tiers des électeurs reconnaissent le nom Renaissance, tandis que 70% parviennent facilement à associer LFI et RN à leurs partis respectifs.
Cependant, la motivation réelle derrière ce changement semble être la volonté personnelle de Gabriel Attal, qui aspire à façonner le parti selon sa propre vision. En d’autres termes, il cherche à se distancier de l’influence du président fondateur, Emmanuel Macron.
Un mouvement collectif au sein du parti
Gabriel Attal n’est pas seul dans cette volonté de se détacher de Macron. D’autres figures, comme Gérald Darmanin, manifestent également cette distance croissante. Dans une récente interview au JDD, le garde des Sceaux a exprimé que l’offre politique actuelle ne correspondait pas entièrement à ses convictions, indiquant ainsi une volonté de se distancier du bilan de Macron. En cette période estivale de 2025, les prétendants à la présidence de 2027 commencent à se discerner, ce qui témoigne d’une volonté de changement au sein du camp présidentiel.
Alors que les réflexions sur le futur de Renaissance s’intensifient, une question demeure: comment ce nouveau nom et cette nouvelle orientation influenceront-ils la scène politique française?
