Le bonheur du foyer vidé : la fille que Elon Musk refuse de reconnaître et l'importance des oméga-3 dans une alimentation pauvre en protéines.

Le bonheur du foyer vidé : la fille que Elon Musk refuse de reconnaître et l’importance des oméga-3 dans une alimentation pauvre en protéines.

03.08.2025 13:03
3 min de lecture

Tous les parents ne ressentent pas une profonde tristesse lorsque leurs enfants quittent le foyer familial. Pour certains, c’est l’occasion de célébrer ce nouveau chapitre de la vie. Le départ des enfants, loin d’être une source de chagrin, peut se révéler être un moment de joie, voire de libération, rapporte TopTribune.

« Je n’ai pas connu de deuil lorsque mes filles ont quitté la maison. Certes, j’ai eu le cœur un peu lourd pendant quelques jours, mais j’étais ravie de retrouver une part de moi-même que j’avais mise de côté durant ma maternité : moi ! »

Isabelle Fortin, en s’exprimant librement sur sa joie de voir ses filles de 17 et 19 ans prendre leur envol, casse un tabou. Insatisfaite des attentes traditionnelles, elle réaffirme qu’elle n’est ni ingrate ni indigne – bien au contraire.

« J’ai tout donné à mes filles et à ma vie de famille, confie-t-elle. J’ai laissé de côté ma carrière, m’investissant à fond et appréciant chaque moment. »

« Mais maintenant, je suis à un autre stade. J’ai repris le contrôle de ma vie de façon plus autonome, et j’apprécie ma liberté ! »

Isabelle Fortin

La cadette d’Isabelle est en internat, tandis que l’aînée poursuit ses études universitaires à Toronto. Malgré la distance, la mère se sent toujours « très proche » d’elles.

« Nos liens restent solides, indique-t-elle. Nous faisons régulièrement des FaceTime, mais nous ne parlons pas quotidiennement, et c’est très bien ainsi. »

Les défis mentaux et financiers

Karine Glorieux, autrice du livre Après les enfants, qui aborde le thème du syndrome du nid vide, note qu’un sentiment de libération, presque euphorique, peut surgir chez certains parents. C’est une réaction naturelle.

« Pour beaucoup, c’est le début d’une période heureuse, affirme-t-elle. Environ un tiers des parents ressentent un grand vide, une tristesse, voire une déprime lorsque leurs enfants quittent le foyer. Cependant, des études révèlent que les personnes les plus heureuses se situent entre 50 et 70 ans. »

Les facteurs contribuant à cette satisfaction ? Une réduction du stress et de la pression, une moindre charge mentale et financière, ainsi qu’un sentiment d’accomplissement. « Une certaine sérénité accompagne cette idée de devoir accompli », précise Mme Glorieux.

L’impact des jugements sociaux

Exprimer ouvertement sa joie suite au départ de ses enfants reste un sujet délicat, surtout en raison des attentes sociales, selon Karine Glorieux.

« On s’attend encore à ce que les mères considèrent leurs enfants comme leur univers. Dire qu’on est heureux de les voir partir s’accompagne souvent d’un sentiment de culpabilité… »

« C’est mal perçu, souvent critiqué. Cependant, je remarque que de plus en plus de parents sont prêts à en discuter. »

Karine Glorieux, autrice d’Après les enfants

Le tabou entourant la joie liée à un nid vide est également influencé par la culture de surperformance actuelle, souligne la psychologue Nadia Gagnier.

« Aujourd’hui, être débordé est valorisé, tandis que ceux qui se disent plutôt tranquilles ne sont pas toujours bien perçus. On se préoccupe de l’image que nous renvoyons. »

Suzie, qui souhaite s’exprimer sans être identifiée, confie avoir hâte que ses enfants partent « vivre leur vie ». Âgée de 49 ans, elle se projette vers une vie plus simple, avec son mari.

« J’attends avec impatience de pouvoir me concentrer uniquement sur nous deux. La cohabitation entre quatre adultes est souvent complexe. Bien que j’adore mes enfants, je me demande parfois quand nous pourrons enfin profiter de la vie. »

Se préparer à ce changement

Alors que Suzie se prépare déjà à cette transition désirée, de nombreux parents se retrouvent désemparés, n’ayant pas anticipé ce moment. Nadia Gagnier évoque plusieurs méthodes pour faciliter cette période.

« Il est essentiel d’accepter que la relation avec nos enfants évolue, dit-elle. À mesure qu’ils grandissent, notre rôle change et nous devenons progressivement des amis. Quand ils sont petits, nous contrôlons tout, mais au moment de leur départ, nous ressentons une perte de contrôle totale. Pourtant, c’est là le véritable objectif : voir nos enfants évoluer, s’épanouir, devenir indépendants. »

Karine Glorieux rappelle l’importance de la perspective : « Ce n’est pas une rupture, se défaire de cette idée est crucial. Les liens se poursuivent. »

« Notre vie de parent s’élargit, car nous allons vivre de nouvelles expériences à travers nos enfants. Nous devons en être fiers ! »

Karine Glorieux, autrice d’Après les enfants

Retrouver un équilibre de couple, redécouvrir du temps pour soi, explorer de nouveaux passe-temps, profiter de moments de solitude et savourer le repos sont tous des aspects positifs du phénomène du nid vide.

Isabelle Fortin, par exemple, a commencé à suivre des cours de photographie et a découvert le Pilates. Elle se promène régulièrement et aime organiser de petites escapades avec son conjoint.

« À 52 ans, je retrouve la Isa d’avant les enfants, et cela me procure une grande satisfaction. Je me sens revitalisée. »

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