SFR et Bouygues vendent leurs Infracos à un investisseur américain, François Bayrou annonce des coupes budgétaires ayant un impact significatif.

SFR et Bouygues vendent leurs Infracos à un investisseur américain, François Bayrou annonce des coupes budgétaires ayant un impact significatif.

01.08.2025 12:23
2 min de lecture

Infracos, c’est un ensemble de 3 700 sites télécoms ayant une dizaine d’années d’exploitation, jouant un rôle capital dans la couverture réseau en France. À travers cette transaction, Bouygues et SFR renforcent leur situation financière et améliorent leurs bilans. Mais qu’est-ce qui motive cette vente à Phoenix Tower en ce moment ?, rapporte TopTribune.

INFRACOS : DIX ANS DE RÉSEAU PARTAGÉ

Infracos peut sembler obscur pour certains, pourtant sans cette structure, des milliers de villages français seraient privés de 4G, et la 5G relèverait presque de l’utopie. Fondée en 2014 à parts égales entre Bouygues Telecom et SFR, cette coentreprise gère environ 3 700 antennes dans des zones principalement rurales. L’objectif initial était de partager les coûts dans des secteurs peu rentables tout en améliorant la couverture mobile. Bien que ce modèle ait fonctionné discrètement, les deux opérateurs ont finalement décidé de le dissocier.

Le 30 juillet 2025, Bouygues et SFR ont fait part de leurs discussions exclusives avec Phoenix Tower International, un acteur américain du secteur des infrastructures télécoms. L’intention : céder l’intégralité du capital et des droits de vote d’Infracos. Cette transaction pourrait aboutir d’ici la fin de l’année 2025, sous réserve d’approbations par différentes autorités : l’Autorité de la concurrence, l’ARCEP, le ministère de l’Économie, ainsi qu’une consultation des partenaires sociaux. Pour Phoenix, cet accord est stratégique, puisque l’entreprise collabore avec Bouygues depuis 2020 et a une connaissance approfondie du marché français. Elle acquiert ici un portefeuille de sites bien établis, ce qui représente une opportunité intéressante dans un secteur où les infrastructures s’avèrent lucratives, même dans l’ombre.

UN SOULAGEMENT FINANCIER POUR LES OPÉRATEURS

Cette transaction ne se résume pas à un simple communiqué. Elle vient apporter une bouffée d’air frais à deux opérateurs aux enjeux très distincts.
Bouygues Telecom y voit une opportunité d’optimisation de ses actifs : la vente devrait réduire son endettement net de 300 à 350 millions d’euros. Dans un marché télécoms particulièrement difficile, cette opération est cruciale, surtout en parallèle des investissements massifs de Bouygues dans la fibre et la 5G.
S’agissant de SFR, la nécessité est plus pressante. Altice France, sa société mère, cherche à alléger ses charges. Bilan : SFR espère un produit brut d’environ 480 millions d’euros.

Les clients n’ont pas à craindre d’effets négatifs à court terme. Les sites resteront opérationnels, et les antennes continueront de fonctionner. Le contrat d’hébergement entre Infracos et ses anciens partenaires reste en vigueur. La vente ne représente pas une véritable rupture, mais amorce un passage vers un modèle plus externalisé. Phoenix assumera désormais la gestion, mais l’utilisation des infrastructures ne sera pas modifiée.
En revanche, cette opération illustre une tendance générale dans le secteur des télécommunications : les opérateurs historiques choisissent de se séparer de leurs infrastructures passives pour se concentrer sur les services clients et les nouvelles technologies. La France s’inscrit pleinement dans cette dynamique. Après les antennes, la fibre sera-t-elle la prochaine cible ?

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