La ministre de la Culture, qui occupe également le poste de maire du 7e arrondissement parisien, a fait connaître sa décision de se porter candidate face à Michel Barnier. Cette question délicate sera tranchée lundi par la commission d’investiture du parti Les Républicains, rapporte TopTribune.
Jusqu’à la dernière minute, Rachida Dati a laissé planer le doute quant à ses intentions, mais elle a finalement pris position, comme elle l’a explicité dans les colonnes du Parisien le 28 juillet au soir : elle est « candidate quoi qu’il arrive » dans la 2e circonscription de Paris, soumise à une élection législative partielle suite à l’inéligibilité déclarée de Jean Laussucq, membre de Renaissance. Cette information a été confirmée par un représentant de la commission nationale d’investiture (CNI) de France Télévisions.
L’ancienne garde des Sceaux déclare avec force : « Ma détermination et mon énergie sont pour eux ! Paris ne peut pas souffrir de guerres d’ego qui me sont étrangères. » Elle a récemment été auditionnée par la CNI, qui doit désigner le candidat pour les Républicains en septembre prochain.
En tant que candidate officiellement déclarée, Rachida Dati est sur le point de se mesurer à Michel Barnier. Ce dernier, ancien Premier ministre et également membre des Républicains, a annoncé à la mi-juillet sa volonté de solliciter l’investiture du parti, soutenu par plusieurs figures de la droite, dont le chef de la formation, Bruno Retailleau. Afin de prévenir un conflit interne récurrent, une rencontre a eu lieu dimanche soir entre Barnier, Dati et Retailleau, selon des sources proches du dernier.
Malgré cette réunion, il semble que Rachida Dati soit déterminée à poursuivre ses ambitions législatives et à contrer Michel Barnier dans sa quête pour ce siège. « J’y vais parce que les Parisiennes et les Parisiens doivent comprendre que cette élection ne peut pas servir qu’à porter les ambitions présidentielles de Michel Barnier. C’est un manque de respect pour tout le monde, en plus de son parachutage », a-t-elle expliqué au Parisien. Le verdict de la CNI est attendu en toute fin de journée.