Marcher 7000 pas par jour, un atout majeur pour la santé : examinons notre compétitivité.

Marcher 7000 pas par jour, un atout majeur pour la santé : examinons notre compétitivité.

27.07.2025 13:04
4 min de lecture

À mesure que les plateformes médiatiques se diversifient et s’individualisent, nos habitudes de consommation d’information deviennent de plus en plus singulières. Ce phénomène peut donner l’impression de naviguer dans un univers clos. Afin de comprendre le paysage numérique québécois, notre auteure a interviewé trois citoyens évoluant dans leur propre sphère algorithmique, rapporte TopTribune.

Un cri du cœur

Stephanie Gauthier, 46 ans

Stephanie Gauthier a récemment partagé son expérience via une vidéo sur TikTok évoquant son parcours face aux difficultés de la vie. « Je m’adresse à tous ceux qui rencontrent des situations similaires à la mienne, et il semble qu’ils soient de plus en plus nombreux », déclare-t-elle. Âgée de 46 ans, elle révèle avoir subi deux AVC le 13 avril dernier.

Son premier AVC a surgi alors qu’elle préparait des crêpes; elle a soudainement perdu la vue d’un œil. Après une série d’événements inquiétants, incluant un affaissement facial, elle a appelé le 911. Une IRM à l’hôpital a confirmé son diagnostic et un second AVC s’est produit sur place.

Sur son profil TikTok, elle documente sa réhabilitation. « Plus l’intervention est rapide, moins les séquelles sont prononcées », souligne-t-elle. La Fondation des maladies du cœur et de l’AVC précise que, chaque minute, 1,9 million de cellules cérébrales disparaissent après un AVC.

« Le lendemain, j’étais certaine de retrouver le chemin du travail », confie-t-elle.

Stephanie a initialement sous-estimé la gravité de son état. Deux mois et demi après son AVC, elle continue à réapprendre à vivre, avec un emploi du temps chargé par des consultations médicales variées telles que physiothérapie et orthophonie.

Mais une question persiste : comment se rendre à tous ces rendez-vous ?

Durant plus d’un mois, son permis de conduire a été suspendu. Confrontée à l’impossibilité de recevoir de l’aide, elle a essayé de se tourner vers le transport adapté à Saint-Jérôme, sans succès en raison de son âge : « Je n’ai pas 65 ans et ma cognition est intacte. Je ne correspond à aucun critère. »

Stephanie fait partie des personnes ayant subi un AVC avant 60 ans, un groupe en croissance, selon Maryse Bégin de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. En juin, la Fondation rapportait dans un communiqué que « un AVC sur 20 au Canada touche des individus de moins de 45 ans ». Aujourd’hui, elle aspire à une meilleure prise en charge pour les victimes de son âge pendant les trois mois critiques suivant un AVC.

Un autre défi majeur ? Apprendre à se ralentir. « J’étais quelqu’un d’extrêmement pressé. […] Maintenant, je réapprends à savourer le moment présent. Cela m’a pris 46 ans pour le comprendre. »



Consultez le compte TikTok de Stephanie Gauthier

Histoires immobilières

Kristian Gravenor, 62 ans

J’ai rencontré Kristian Gravenor dans un restaurant emblématique. Il est convaincu que cette structure, célèbre pour sa boule orange, est vouée à disparaître : « Avec la valeur actuelle du terrain, il est presque certain qu’elle sera démolie. »

Ce Montréalais, passionné par l’histoire, produit des vidéos en anglais sur TikTok pour documenter l’architecture de la ville. Sous le pseudonyme de Coolopolis, il partage des anecdotes sur des bâtiments et leur évolution.

Ces courtes vidéos donnent vie à l’histoire locale, en narrating l’évolution du paysage urbain. Même si certains des bâtiments qu’il met en avant n’existent plus, leurs histoires demeurent pour le public.

Par exemple, Kristian évoque l’existence surprenante d’un Palais des Nains rue Rachel Est, où un couple de petite taille, Philippe Nicol et Rose Dufresne, a vécu. Pendant plusieurs années, ce « palais » était ouvert aux touristes.

Dans une autre vidéo, il parle d’un immeuble de Dorval, jadis réservé aux célibataires dans une certaine pratique sociale, surnommé le « Swingle Building » dans les années 1970.

Aujourd’hui, Kristian travaille comme journaliste pour CoStar News, une plateforme américaine dédiée à l’immobilier commercial. Sa connexion avec ce secteur n’est pas surprenante, surtout dans un contexte de spéculation immobilière accrue.

Qu’en est-il de ses projets futurs ? Après avoir publié deux ouvrages, il prépare un troisième sur une mafia irlandaise active à Montréal.



Consultez le compte TikTok de Kristian Gravenor

PDG en herbe

Logan, 13 ans*

Logan, un jeune de 13 ans, est très actif sur Instagram où il crée du contenu humoristique sur les parfums. « Je vais au dépanneur pour acheter de la gomme, et je dois sentir bon, alors suivez-moi pour appliquer un parfum ! », s’exclame-t-il à la caméra en se vaporisant joyeusement.

Avec un esprit entrepreneurial, il fabrique lui-même des parfums et a nommé son projet Evolux Fragrances. « J’utilise des huiles essentielles dans un pot Mason, j’y ajoute de l’alcool, et lorsque l’odeur me plaît, je laisse macérer un mois dans un endroit frais », explique-t-il.

Actuellement, il a lancé deux créations, Épinette et Vanoria, disponibles à la vente en ligne. J’ai même reçu une commande, accompagnée d’échantillons et d’un message personnalisé.

Lors de ses débuts sur Instagram, il partageait son aspiration à créer sa propre société tout en se fixant des objectifs personnels sur la discipline et la rigueur.

L’inspiration vient aussi de son cousin de 15 ans qui a déjà lancé sa propre pommade. Il admire également d’autres jeunes entrepreneurs comme ceux de VCM Fragrance sur TikTok, illustrant un intérêt croissant parmi les adolescents pour les soins du corps.

Pourquoi cette obsession pour le parfum ?

« Je pense vraiment que c’est pour plaire aux filles et ne pas sentir mauvais », répond Logan sans hésitation.

Son projet lui a ouvert un nouveau monde d’intérêt pour la science et l’informatique, et il envisage déjà un nouveau parfum tout en économisant pour se doter d’outils supplémentaires.

Son message pour les jeunes : « Si quelque chose t’inspire, poursuis-le ! »

* Le nom de famille de Logan est omis à la demande de sa mère.

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