Négociations sur le nucléaire iranien à Istanbul
Des discussions cruciales ont lieu le 25 juillet à Istanbul entre une délégation iranienne et des émissaires français, britanniques et allemands sur le programme nucléaire d’Iran, alors que les trois puissances européennes envisagent de rétablir des sanctions contre Téhéran, rapporte TopTribune.
Cette réunion marque la première depuis l’attaque israélienne contre l’Iran à mi-juin, qui a ciblé des installations nucléaires et militaires, déclenchant un conflit de 12 jours. Les États-Unis avaient également lancé des frappes sur plusieurs sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin, en soutien à leur allié israélien.
La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui font partie d’un accord nucléaire de 2015 avec l’Iran, s’inquiètent de la non-conformité de Téhéran aux engagements pris. Alors qu’ils avaient initialement promis de maintenir des échanges commerciaux, les sanctions onusiennes et européennes n’ont pas été rétablies jusqu’à présent. Toutefois, ces pays menacent désormais d’agir, évoquant une clause de l’accord qui prendra fin en octobre, une échéance que l’Iran tente d’éviter à tout prix.
Réactions iraniennes et conséquences potentielles
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que la rencontre en Turquie représente un « test de réalisme pour les Européens » et une occasion de corriger leurs perceptions sur le nucléaire iranien. Parallèlement, une source européenne a averti que « l’inaction des E3 n’est pas une option » et que Téhéran sera informé que la fenêtre pour un retour à la normale se refermera à l’automne.
Les Européens se préparent à mettre en œuvre le mécanisme de rétablissement des sanctions en « l’absence de solution négociée ». Le vice-ministre iranien, Kazem Gharibabadi, a qualifié cette éventualité de « totalement illégale », accusant les puissances européennes d’avoir rompu leurs engagements après le retrait américain en 2018.
En plus de son isolement international, l’Iran fait face à des pressions économiques croissantes en raison des sanctions. Téhéran soupçonne également que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a joué un rôle dans l’escalade des tensions, ayant suspendu sa coopération avec l’agence début juillet.
La position ferme de Téhéran et l’avenir de la coopération
Après le conflit, l’Iran a réaffirmé son engagement envers son programme nucléaire, décrit par le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, comme une « fierté nationale ». Araghchi a insisté sur le fait que les Européens doivent savoir que les positions iraniennes restent « inébranlables ». Il a également déclaré que l’enrichissement d’uranium ne serait pas abandonné.
Currently, the enrichment activities are « on pause » due to significant damages inflicted on nuclear facilities by US and Israeli strikes. Inspectors from the IAEA have left the country, but a technical team is expected to return soon, following Iran’s indication that future cooperation will take a « new form ».