L'opposition critique le budget 2026 et exige la démission de Bayrou.

L’opposition critique le budget 2026 et exige la démission de Bayrou.

15.07.2025 22:53
2 min de lecture

Une exposition budgétaire a rarement provoqué un tel bouleversement sur la scène politique. En présentant, mardi, un projet d’économies d’ampleur pour assainir les comptes publics, François Bayrou a non seulement esquissé un effort sans précédent, mais a également ravivé les tensions politiques. Face à ce que certains décrivent comme une « purge », les appels à la censure se multiplient tant à droite qu’à gauche, alors que la majorité s’efforce de soutenir « un plan juste et nécessaire ». Pour Marc Fesneau (MoDem), c’est un « moment de vérité » qui se dessine, saluant « un effort réparti avec justice et exactitude », rapporte TopTribune.

Néanmoins, l’opposition perçoit la situation différemment. Le Rassemblement National (RN) dénonce une agression contre « les Français, les travailleurs et les retraités ». Marine Le Pen a exprimé son indignation, déclarant que « ce gouvernement préfère s’attaquer aux citoyens plutôt que de lutter contre le gaspillage ». Elle a promis de déposer une motion de censure si François Bayrou ne modifie pas sa proposition. Son collègue Jordan Bardella a critiqué la décision de réduire les jours fériés, qu’il considère « chargés de sens », y voyant « une provocation » et « une attaque contre la France du travail ».

La gauche exige la démission de Bayrou

Pour sa part, Eric Ciotti (UDR) a accusé le gouvernement de franchir « toutes les lignes », qualifiant les mesures de « sang et de larmes pour les Français ». À droite, bien que les critiques soient plus nuancées, elles demeurent sévères. Xavier Bertrand (LR) a avancé que ce sont « les classes moyennes » qui seront les premières impactées, pointant du doigt les annonces comme un « contresens de plus ».

Du côté de la gauche, les appels à la démission de Bayrou se font entendre. Jean-Luc Mélenchon a déclaré « Il faut faire partir Bayrou », accusant l’exécutif de faire payer le plus grand nombre pour préserver les plus riches. Mathilde Panot (LFI) a dénoncé une « politique de malheur », annonçant une censure face à ce qu’elle décrit comme une « guerre sociale » lancée par Matignon.

Quel sens politique derrière ces mesures ?

Sur X, François Ruffin (Debout) a dressé la liste des victimes potentielles du budget, mentionnant « les malades ciblés, les retraités visés, les précaires fragilisés », s’indignant de l’absence d’efforts demandés aux grandes fortunes et aux multinationales. Il a même évoqué une « année noire ». Les écologistes partagent également leurs inquiétudes. Marine Tondelier questionne le sens politique de la suppression du 8 mai, soulignant l’absurdité d’effacer une journée dédiée à la victoire contre le nazisme.

Du côté des socialistes, Boris Vallaud critique un budget « ni sérieux, ni efficace, ni juste », tandis qu’Olivier Faure met en avant « la violence des mesures dont le cumul va frapper très durement les familles ». Il a ajouté que, dans les conditions actuelles, « la seule perspective possible est la censure ». En outre, le communiste Ian Brossat rejette totalement ce qu’il considère comme « quarante années de politique sans résultats », incitant les Français à « trimer davantage sans en voir les bénéfices ».

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

Yi Yi, retour sur un film emblématique

Yi Yi, retour sur un film emblématique

Ressortie du chef-d’œuvre d’Edward Yang : Une célébration tardive et émouvante La réédition du dernier film d’Edward Yang, Yi Yi, dans des copies méticuleusement restaurées, marque une étape significative dans la reconnaissance

À NE PAS MANQUER