Le RN incertain quant à son soutien à la loi constitutionnelle concernant la Nouvelle-Calédonie

Le RN incertain quant à son soutien à la loi constitutionnelle concernant la Nouvelle-Calédonie

13.07.2025 12:43
2 min de lecture

Le Rassemblement national (RN) soulève des interrogations. Le parti dirigé par Jordan Bardella pourrait ne pas soutenir la réforme constitutionnelle qui vise à inscrire un futur « État de la Nouvelle-Calédonie » dans la Constitution. Cette déclaration a été faite dimanche par le député RN Jean-Philippe Tanguy, qui a exprimé le scepticisme du parti vis-à-vis de cette proposition d’accord, rapporte TopTribune.

« Nous pourrions voter en faveur, mais il est aussi possible que nous ne le fassions pas. Les annonces publiques concernant cet accord résonnent avec nos fortes inquiétudes quant aux termes employés. Naturellement, la création d’un État au sein de la France soulève d’importantes questions. L’établissement d’une nationalité à côté de la nationalité française représente une problématique fondamentale », a signalé ce proche de Marine Le Pen dans une interview sur LCI.

Le volet économique en question

Ce nouvel accord, révélé samedi, officialise la mise en place d’une nationalité calédonienne, permettant aux habitants répondant à certains critères de bénéficier de la double nationalité française et calédonienne. Un « État de la Nouvelle-Calédonie » sera ainsi inscrit dans la Constitution française et pourra être reconnu à l’international. Pour y parvenir, un projet de loi constitutionnelle devra être soumis au Parlement réuni en Congrès.

Jean-Philippe Tanguy a également exprimé des doutes concernant le brassage économique contenu dans cet accord. « Au-delà des enjeux politiques et de souveraineté liés à cet accord, le volet économique semble particulièrement fragile. » La validation de l’accord en Nouvelle-Calédonie dépendra d’une consultation des partis signataires. Un avenir économique basé sur un « pacte de refondation économique et financière » est prévu, avec un accent sur un « plan stratégique » pour l’industrie du nickel, ressource essentielle pour le territoire, bien que les ambitions et les modalités restent floues.

« Le silence de la réflexion »

« Le diable se cache dans les détails », a mis en garde Jean-Philippe Tanguy, justifiant ainsi la prudence de l’extrême droite sur ce sujet, alors que la majorité des partis politiques, du PS à LR, ont applaudi cet accord.

« Nous prenons cet accord très au sérieux et n’avons pas adopté une position politicienne sans être informés des détails », a-t-il ajouté, soulignant une position similaire de Jean-Luc Mélenchon pour La France insoumise le jour précédent.

Marine Le Pen, très engagée dans les questions liées aux outre-mer, n’a pas encore réagi à cet accord, décrit comme « historique » par le président Emmanuel Macron. « C’est le silence de la réflexion, du travail, du recul », a expliqué Jean-Philippe Tanguy sur LCI.

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