Immobilier : 650 000 logements reclassés grâce à l’ajustement du DPE et une nouvelle aide de 900 euros de la CAF est disponible.

Immobilier : 650 000 logements reclassés grâce à l’ajustement du DPE et une nouvelle aide de 900 euros de la CAF est disponible.

10.07.2025 09:33
2 min de lecture

Le 9 juillet 2025, une réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) a été annoncée par le gouvernement, dense dans la politique de rénovation du parc immobilier français. Ce projet vise à rectifier des disparités touchant certaines catégories de logements, notamment ceux qui utilisent le chauffage électrique. Ce nouvel ajustement technique devrait permettre à environ 650 000 logements de ne plus être classés comme des passoires thermiques, rapporte TopTribune.

Un DPE révisé pour mieux représenter la réalité énergétique des habitations

Depuis sa mise à jour en 2021, le DPE est devenu une référence contraignante aussi bien pour les transactions immobilières que pour certaines aides à la rénovation. Ce diagnostic s’appuie sur une estimation normalisée des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre.

Un paramètre clé dans cette évaluation est le coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire, qui était préalablement établi à 2,3. Cette évaluation, critiquée par divers acteurs du secteur, plaçait de nombreux logements chauffés à l’électricité dans une position défavorable, alors que cette source d’énergie est majoritairement décarbonée en France.

Le gouvernement a décidé de réduire ce coefficient à 1,9, grâce à un arrêté ministériel attendu en septembre 2025. Ce changement entraînera un reclassement automatique de nombreux logements dans une catégorie énergique supérieure, sans qu’il soit nécessaire d’effectuer des travaux ou de procéder à un nouvel audit.

Selon des informations partagées par Le Figaro Immobilier, jusqu’à 850 000 logements pourraient bénéficier de cette mise à jour. En réalité, environ 650 000 d’entre eux sont spécifiquement chauffés à l’électricité et profiteront directement de ce changement.

Identification des logements reclassés et des conditions d’application

Les logements concernés par ce reclassement sont majoritairement des maisons individuelles ou appartements de petite taille localisés dans des zones rurales ou périurbaines, où le chauffage électrique est prédominant. Beaucoup d’entre eux étaient auparavant classés F ou G, les étiquetant comme passoires thermiques.

Ce statut entraînait des conséquences réglementaires importantes, surtout en ce qui concerne la location. Selon la législation actuelle :

  • À partir du 1er janvier 2024, les logements jugés très dégradés (G+) seront interdits à la location.
  • À compter du 1er janvier 2025, ceux classés G ne pourront plus être loués.
  • En 2028, l’interdiction s’étendra aux logements classés F.
  • Enfin, d’ici 2034, les logements classés E entreront également dans cette catégorie.

En bénéficiant de ce reclassement automatique dans une classe E ou supérieure, environ 650 000 logements utilisant le chauffage électrique pourraient ainsi éviter ces restrictions progressives de location.

Cet ajustement repose sur une simple méthodologie, sans nécessiter de modifications ou de rénovations au logement. Les propriétaires n’auront pas besoin de procéder à un nouveau diagnostic. Une plateforme numérique gratuite sera mise en place avant la fin 2025 pour leur permettre d’obtenir une attestation officielle fondée sur le DPE existant, comme l’explique Selectra.

Impact direct sur le marché locatif et les décisions de patrimoine

Cette réforme devrait avoir un impact immédiat sur le marché locatif, particulièrement dans les zones à forte demande où des propriétés étaient jusqu’alors gelées ou sous-évaluées à cause de leur note énergétique. Des fédérations de propriétaires ont exprimé leurs inquiétudes concernant un possible retrait massif de biens du marché locatif, surtout dans les petites villes et les zones périurbaines, où l’offre repose en grande partie sur des logements anciens et électriques.

Le Point rapporte que le gouvernement vise à « rendre la méthode d’évaluation plus équitable, tout en préservant les objectifs environnementaux ». Toutefois, le ministère souligne que cette correction ne remet pas en question la nécessité de continuer les rénovations dans les bâtiments, notamment ceux mal isolés ou manquant d’une ventilation adéquate. L’État précise également qu’aucun logement classé A à C ne sera touché par cette réforme et que celle-ci ne dispense pas des obligations d’audit énergétique pour les transactions de passoires thermiques en mono-propriété.

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