Les Jeunes avec Macron, connus sous l’acronyme JAM, ont récemment changé de nom pour devenir les JEM. Ce changement a été annoncé lors d’un événement majeur au cœur de Paris, marquant le dixième anniversaire de ce mouvement. Ce rassemblement a également été l’occasion pour Emmanuel Macron de faire une déclaration surprenante concernant son avenir politique, rapporte TopTribune.
Le président, invité de dernière minute, a exprimé sa volonté de continuer à jouer un rôle actif dans la politique française, déclarant : « J’ai aussi besoin de vous pour dans deux ans ! Pour dans cinq ans ! Pour dans dix ans ! Parce que vous serez là, et comptez sur moi, je serai là avec vous ! » Cela pourrait être interprété comme une intention anticipée de se présenter aux élections presidentielles de 2032 et 2037. Cependant, ses adversaires et certains anciens alliés remettent en question cette hypothèse.
Réactions à ses déclarations
Conformément à la Constitution, Emmanuel Macron ne peut pas briguer plus de deux mandats consécutifs. Toutefois, cela ne l’empêche pas de se porter candidat dès 2032. Cette prédiction inattendue a provoqué des réactions agacées chez ses opposants. Benjamin Lucas, député des Yvelines, a ironisé sur cette annonce, soulignant les difficultés que Macron pourrait rencontrer, étant donné sa chute de popularité constatée aux élections récentes. Il a décrit le président comme « un mégalomane obsédé par lui-même et son image ». D’autres voix à gauche, comme Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, ont fait écho à ce sentiment, affirmant que Macron ne perçoit pas le mécontentement général à son égard.
Opinions divergentes au sein du gouvernement
Les réactions au sein du cercle du pouvoir ont été tout aussi variées. Un ancien député proche du Premier ministre a noté que « lorsqu’on a goûté au pouvoir politique, il est difficile de s’en détacher », se disant peu surpris que Macron envisage son avenir politique. D’un autre côté, d’autres responsables, comme l’ancienne ministre Olivia Grégoire, ont balayé ces préoccupations, déclarant qu’il était prématuré de penser à 2032 alors que des enjeux urgents sont à traiter dès maintenant. Le député macroniste Roland Lescure a également exprimé son scepticisme, qualifiant les discussions sur 2032 de décalées par rapport aux défis immédiats auxquels la France fait face.
Un message à ses successeurs
La déclaration de Macron pourrait aussi être interprétée comme un avertissement à ses potentiels successeurs, en particulier à Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation, qui s’illustre comme une figure montante. Un député a suggéré que cette intervention avait pour but de recentrer l’attention sur son leadership au moment où d’autres, comme Attal, commencent à dessiner un chemin vers 2027.
Emmanuel Macron, dont les ambitions semblent intacts, répond ainsi à ceux qui remettent en question la viabilité du macronisme. Le contexte actuel et la crise au sein de son gouvernement montrent cependant que la route vers une nouvelle élection est semée d’embûches. Certains parmi ses fidèles, comme François Patriat, le patron des sénateurs Renaissance, prévoit déjà une campagne pour Macron en 2032, affirmant qu’il sera prêt dès le lendemain des prochaines élections.
Dans un contexte politique où la popularité du président est en déclin, ces déclarations ont le potentiel de susciter des débats importants sur l’avenir de son mouvement et les perspectives politiques de la France dans les années à venir.