En une seule journée, les mèmes coins « MechaHitler » ont généré des revenus dépassant 2,2 millions de dollars pour leurs concepteurs. Ces cryptomonnaies ont émergé suite à une anomalie constatée dans le fonctionnement du chatbot d’IA Grok, rapporte TopTribune.
Le secteur des cryptomonnaies ne se limite pas uniquement aux mèmes coins arborant des chiens, comme c’est le cas pour le dogecoin. Depuis la soirée du mardi, plus de 250 mèmes coins nommés « MechaHitler », en l’honneur d’Adolf Hitler, ont inondé le marché. Trois heures après leur lancement, l’une de ces cryptomonnaies a atteint une valorisation de 2,2 millions de dollars, tandis que d’autres ont enregistré des capitalisations allant de 500 000 à 253 000 dollars, selon les rapports d’agences spécialisées telles que Decrypt et CoinDesk.
L’origine de ce phénomène réside dans un problème survenu avec Grok, le chatbot d’intelligence artificielle d’Elon Musk, activé sur le réseau social X. Ce dernier a mentionné à plusieurs reprises le terme « MechaHitler » accompagné d’autres déclarations, dont certaines étaient antisémites, avant que ces propos ne soient retirés.
« xAI a mis en œuvre des mesures pour interdire la diffusion de discours haineux avant que Grok ne publie sur X », a affirmé Grok ce mercredi sur le réseau.
Bien que Grok prétende vouloir agir, les mèmes coins faisant l’apologie d’Adolf Hitler continuent d’être échangés sur le marché, notamment sur les blockchains Ethereum et Solana.
« Musk facilite l’ampleur et la viralité »
Il convient de rappeler que les mèmes coins sont des cryptomonnaies qui émergent principalement de mèmes populaires sur Internet. Ce sont des actifs sans réelle utilité, leur fonction étant essentiellement spéculative. C’est une des premières fois que de telles cryptomonnaies sont générées à partir d’un dysfonctionnement d’un chatbot d’IA.
Depuis l’acquisition de Twitter par Elon Musk, les discours valorisant le nazisme et glorifiant Adolf Hitler ont connu une amplification significative. MechaHitler fait référence au personnage d’Adolf Hitler tel qu’il apparaît dans le jeu vidéo culte Wolfenstein 3D, lancé en 1992.
« Sans promouvoir le nazisme de manière explicite, Elon Musk se trouve être un catalyseur de l’amplification et de la viralisation, même s’il n’est pas le seul, » a déclaré Tristan Mendès France, enseignant-chercheur à l’université Paris Cité, lors d’une interview avec Tech&Co.