Budget 2026 : une augmentation des tarifs des billets d'avion prévue

Budget 2026 : une augmentation des tarifs des billets d’avion prévue

09.07.2025 09:04
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Nouveaux défis fiscaux pour le secteur aérien en 2026

Le secteur aérien français se prépare à d’importants changements fiscaux avec l’implémentation prévue de nouvelles taxes en 2026. Ces ajustements, qui seront détaillés le 15 juillet, visent principalement les vols intérieurs ainsi que le kérosène, risquant ainsi d’engendrer une hausse significative des tarifs. Les représentants du domaine aérien expriment une forte opposition face à ces propositions, rapportent TopTribune.

Les récentes taxes sur les billets d’avion, qui ont déjà été augmentées en 2025 de plus d’un milliard d’euros, laissent penser que le gouvernement souhaite approfondir son initiative en s’attaquant à la fiscalité des lignes domestiques. En abolissant d’anciennes exonérations fiscales pour les vols intérieurs et en réintégrant la TICPE (taxe intérieure sur la consommation de produits énergétiques), une nouvelle harmonisation des taxes sur le kérosène pourrait être mise en place, alignant ainsi cette taxe sur celle des autres carburants. Cette mesure pourrait permettre à Bercy de récupérer environ 660 millions d’euros, mais entraînerait également une augmentation des tarifs d’environ 60 euros pour un aller-retour sur un vol intérieur.

Une autre piste à l’étude serait d’augmenter la TVA sur les billets d’avion de 10 à 20 %. Cette majoration de la taxe risquerait également d’être répercutée sur les passagers. En outre, une proposition envisage de créer une taxe d’un euro par passager au départ et à l’arrivée des aéroports d’Île-de-France, dans le but de financer le réseau de transports en commun.

Les acteurs du secteur s’inquiètent de cette réforme fiscale, évoquant déjà ses conséquences sur un marché encore vulnérable. La France peine à retrouver ses niveaux de trafic aérien d’avant la pandémie, qui tendent à être atteints plus rapidement dans d’autres pays européens. En effet, selon l’autorité française de régulation des transports, il y a eu une baisse continue de 14 % du trafic aérien domestique depuis 2017. Cette tendance entraîne non seulement des limitations pour les vols, mais impacte également l’économie locale, notamment en termes d’emplois liés aux aéroports et de retombées sur le tourisme.

Paradoxalement, alors que la France envisage d’augmenter les taxes aériennes, une majorité de pays européens, au nombre d’environ vingt sur vingt-sept, ont décidé de ne plus imposer de telles charges. Même des pays comme la Suède, qui avaient initié le mouvement contre l’aviation, ont récemment éliminé leurs taxes respectives. Ce phénomène conduit certaines compagnies aériennes à privilégier des escales dans des hubs tels qu’Amsterdam, Londres ou Francfort, au détriment des aéroports français, suscitant ainsi l’inquiétude des professionnels du secteur qui réclament un moratoire sur la fiscalité aérienne.

La taxation des transports aériens demeure une question politiquement propice, surtout face à l’influence grandissante des écologistes et des organisations de gauche qui soutiennent ces hausses fiscaux. Ces entités plaident depuis longtemps pour un meilleur soutien au transport ferroviaire, le qualifiant de solution plus écologique. D’après Greenpeace, malgré les taxes aériennes existantes, le coût des billets pour les vols intérieurs en France reste compétitif par rapport au train, ce dernier étant soumis à des charges élevées pour soutenir son infrastructure.

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