
Le gouvernement français élabore actuellement un ensemble de réformes budgétaires visant à renforcer les recettes du Trésor public d’ici 2026. L’objectif s’élève à environ 40 milliards d’euros, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur l’économie nationale et le mode de vie des citoyens. Cette initiative soulève déjà de nombreuses questions quant aux conséquences pour les ménages et les entreprises, rapporte TopTribune.
Nouveaux volets pour 2026
Pour atteindre cet objectif de financement, plusieurs pistes de nouvelles recettes fiscales sont en cours d’évaluation, y compris un nouveau barème fiscal. Ces propositions pourraient affecter tous les citoyens en modifiant la structure fiscale existante. Une suggestion évoquée serait l’instauration d’une « contribution modeste » destinée à remplacer la taxe d’habitation, avec un montant variant entre 10 et 100 euros par an, afin de participer au financement des services publics et des budgets des collectivités locales.
Une autre proposition en étude pourrait introduire une taxe sur les colis, actuellement exemptés de droits de douane pour les valeurs inférieures à 150 euros. Chaque année, environ 800 millions de colis en France tombent sous ce seuil. Si un tel impôt était mis en place dès 2026, il pourrait générer des recettes significatives pour le Trésor public.
Les implications pour les consommateurs
Bien que la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ait affirmé que ces mesures « ne représentent pas une taxe pour les consommateurs », il est probable que certaines d’entre elles puissent avoir des répercussions indirectes sur le prix final des produits. L’augmentation des taxes pourrait par exemple se traduire par une hausse des coûts pour les articles, en particulier pour les achats en ligne, où la taxation sur les colis pourrait s’avérer déterminante.
De plus, une attention particulière est accordée aux nouveaux prélèvements envisagés pour les contribuables aisés et les grandes entreprises, dans le cadre d’une lutte contre la fraude fiscale. Ainsi, ceux qui gagnent plus de 250 000 euros par an pourraient être soumis à un impôt pouvant atteindre 20% de leur revenu annuel. Alors que cette mesure était initialement prévue pour une application temporaire en 2025, elle pourrait devenir définitive dès l’année suivante.
Conséquences pour les grandes entreprises
Les grandes entreprises ne seraient pas exemptées par ces réflexions fiscales. En effet, celles dont le chiffre d’affaires dépasse un milliard d’euros par an pourraient voir leur taux d’imposition augmenter si elles terminent l’année avec des bénéfices. Cette règle concernerait surtout les exercices 2025 et 2026, avec la possibilité d’une reconduction ultérieure.
Pour l’heure, ces propositions ne sont qu’à l’étude ou évoquées par le gouvernement – elles ne sont ni votées ni intégrées aux lois existantes. Leur réalisation dépendra du vote du Budget par les députés et sénateurs lors des prochaines sessions automnales.