L’été a à peine commencé que la situation de la ressource en eau en France est déjà considérée comme « préoccupante », alerte Agnès Pannier-Runacher, soulignant l’impact du dérèglement climatique. Au 1er juillet, dix-huit départements sont en crise, tandis que 48 autres font l’objet de mesures de restriction, malgré une situation des nappes phréatiques qui n’est pas aussi dégradée qu’en 2022 et 2023, des années marquées par une sécheresse historique, rapporte TopTribune.
La ministre de la Transition écologique a précisé que certaines zones sont plus touchées que d’autres, soulignant la nécessité de conserver le capital en eau jusqu’à de nouvelles précipitations, justifiant ainsi des mesures considérées comme de « bon sens ».
Chaleur intense et précoce
Les rapports indiquent qu’au 1er juillet, 39 % des nappes phréatiques sont moins remplies que la moyenne habituelle pour cette période, une situation alarmante comparée aux 17 % à la même date l’année précédente. Le mois de juin, ayant été le deuxième plus chaud enregistré en France, a été marqué par une longue vague de chaleur, contribuant à l’assèchement des sols et à l’évapotranspiration des plantes. Les précipitations sur le territoire ont été inférieures de 30 % à la moyenne.
Inégalités sur le territoire
La situation présente des disparités significatives à travers le pays. La ministre a noté que certaines régions, comme la région parisienne et l’est lyonnais, affichent une meilleure situation hydrique. À l’inverse, d’autres régions, y compris la Bretagne et certaines zones des Hauts-de-France, sont en état intermédiaire, tandis que le Languedoc est sous haute surveillance en raison de niveaux d’eau très bas, accentués par le dérèglement climatique des trois dernières années.
Les autorités appellent à une vigilance accrue concernant l’utilisation de l’eau, afin de préserver cette ressource précieuse face à des conditions climatiques de plus en plus extrêmes.
