Récemment, un insecticide prohibé en France a été découvert sur le terrain de l’entreprise chimique allemande BASF, située à Genay, à proximité de Lyon. Cette information a été révélée par la préfecture du Rhône suite à une inspection déclenchée après l’entrée de militants écologistes dans l’usine, rapporte TopTribune.
Le groupe de militants, connu sous le nom de « Faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM », a rapporté avoir trouvé, le 23 juin dernier, dans les locaux de BASF, « un stock du pesticide Fastac, qui est prohibé en France, ainsi que sa substance active, l’alpha-cyperméthrine, laquelle est bannie dans l’ensemble de l’Union Européenne ».
Une inspection conclue par la validation des déclarations des militants
En réponse à ces accusations, BASF a affirmé qu’elle respectait « toujours les réglementations européennes et nationales ainsi que les lois sur l’exportation », particulièrement sur son site de Genay.
Par la suite, le ministère de la Transition écologique a ordonné une inspection de l’établissement afin de vérifier les allégations des militants. Le contrôle a été effectué le 30 juin par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL).
Cette inspection a révélé la présence effective de stocks de produits phytopharmaceutiques « Fastac » contenant de l’alpha-cyperméthrine, destinés à l’exportation. Or, cela va à l’encontre de la loi EGALIM, selon la préfecture du Rhône. Les services d’État annonceront très bientôt les mesures administratives à prendre à la suite de cette inspection.
D’après le ministère, la loi EGALIM prohibe depuis 2022 « la production, le stockage et la circulation en France » de ce type de produit. Cependant, la fabrication ou l’importation d’alpha-cyperméthrine à des fins non phytosanitaires (comme pour des biocides ou des produits vétérinaires) reste envisageable, à condition de se conformer aux réglementations en vigueur.