Cessez d'investir dans l'or et investissez dans ce nouveau produit à fort rendement : une année blanche pourrait générer 5,7 millions d'euros.

Cessez d’investir dans l’or et investissez dans ce nouveau produit à fort rendement : une année blanche pourrait générer 5,7 millions d’euros.

02.07.2025 07:45
2 min de lecture

En 2024, l’économie équatorienne a connu une transformation notable grâce à une ressource inattendue : le cacao. Historiquement, le pays andin se reposait sur l’exploitation minière, mais la fève précieuse s’est révélée être un levier économique majeur. Ce changement ne modifie pas seulement les échanges internationaux, mais il rehausse également le quotidien des producteurs locaux, qui voient leurs futures perspectives s’élargir, rapporte TopTribune.

Le cacao : un moteur économique innovant

Traditionnellement, l’économie de l’Équateur tirait sa force de l’exploitation de ses ressources naturelles. Cependant, dès 2024, les revenus générés par le cacao ont dépassé ceux de l’exploitation minière, atteignant 3,6 milliards de dollars, soit 600 millions de dollars de plus que les revenus miniers, y compris ceux de l’or et de l’argent. Cette reconversion économique est principalement due à l’envolée des prix du cacao sur le marché mondial.

La valeur de cette matière première a littéralement explosé, un quintal (100 kg) s’échangeant aujourd’hui à 350 dollars, contre environ 100 dollars antérieurement. En octobre 2024, le prix de la tonne de cacao a grimpé jusqu’à 12 000 dollars, marquant une hausse par rapport aux 9 000 dollars en début d’année précédente. À la fin de 2024, ce prix avoisinait les 13 000 dollars, soutenu par une demande mondiale en forte progression, en particulier en Asie et au Moyen-Orient.

Les producteurs équatoriens : acteurs d’un renouveau économique

Cette flambée des prix a été favorable aux producteurs équatoriens. Cergio Lema, âgé de 50 ans, considère cette opportunité comme un levier pour son développement : « Auparavant, les prix étaient trop bas pour subvenir aux besoins de la ferme, mais aujourd’hui, je peux enfin économiser, envisager un crédit et même acquérir de nouvelles terres. » Benjamin Rosales, propriétaire d’une exploitation de 100 hectares, partage également cet optimisme face aux nouveaux tarifs. De son côté, Marco Vasquez, producteur dans la province de Los Rios, a pu moderniser ses infrastructures : « Investir n’était pas envisageable avec les anciens tarifs. »

Concernant les exportations, entre septembre et mars derniers, le cacao a rapporté 2,9 milliards de dollars, dépassant pour la première fois en soixante ans les recettes générées par la banane, produit phare des exportations équatoriennes.

Investissements nécessaires et défis à surmonter

L’Équateur est reconnu comme le premier exportateur mondial de cacao « fin et aromatique », avec la variété Arriba, particulièrement prisée pour son goût délicat. Cependant, près de 90 % de la production provient du CCN-51, une variété solide face aux ravageurs. Ivan Ontaneda, président de l’Anecacao, souligne que ce succès repose sur de nombreuses années d’investissements privés et de recherches pour développer des variétés résistantes.

Cependant, ce succès s’accompagne de défis. La hausse des prix a entraîné une augmentation presque quadruple des cas d’extorsion entre 2022 et 2024, sans négliger la pression sur les forêts locales résultant de l’expansion des plantations. Bien que la Commission européenne n’ait pas encore inscrit l’Équateur sur sa liste des pays à risque en matière de déforestation, cette problématique demeure préoccupante.

Des horizons prometteurs malgré les obstacles

Pour de nombreux agriculteurs équatoriens, qui ont vu leurs revenus tripler grâce au cacao en seulement quelques années, cette évolution représente une véritable bouffée d’air frais sur le plan économique. L’association UFC-Que Choisir a même constaté une augmentation des prix du chocolat dans les grandes surfaces françaises à l’occasion de Pâques, illustrant que ces transformations se font sentir bien au-delà des frontières de l’Équateur.

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