« Les 35 heures ont été une très mauvaise idée » : les Français peinent à rester compétitifs alors que l'Équateur prospère grâce au cacao.

« Les 35 heures ont été une très mauvaise idée » : les Français peinent à rester compétitifs alors que l’Équateur prospère grâce au cacao.

01.07.2025 08:33
2 min de lecture

En 2024, la France se distingue parmi les grandes nations développées par le faible nombre d’heures travaillées par rapport à l’ensemble de sa population. Ce constat, qui perdure depuis plusieurs années, soulève des interrogations sur l’organisation du travail dans le pays et ses impacts économiques et sociaux. Les statistiques récemment divulguées par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) mettent en évidence cette particularité française, tant au niveau européen qu’international, rapporte TopTribune.

Analyse comparative des heures travaillées à l’échelle mondiale

Les données de l’OCDE montrent qu’en France, le nombre moyen d’heures travaillées par habitant en 2024 s’établit à 666 heures. Ce chiffre est notablement inférieur à la moyenne de l’Union européenne, qui est de 776 heures, ainsi qu’à celle de la zone euro, qui atteint 750,32 heures. L’écart avec l’Union européenne représente une différence de 16,5 %, tandis que par rapport à la zone euro, il est de 12,5 %.

Pour une meilleure compréhension, un Italien a travaillé en moyenne 767 heures, un Espagnol 731 heures, et un Allemand 724 heures durant la même période. En dehors de l’Europe, le Canada affiche un chiffre impressionnant de 870 heures par habitant. Les États-Unis et le Royaume-Uni enregistrent également des totaux de 847 heures et 888 heures, respectivement, pour l’année 2023.

Les causes de ces disparités

Cette spécificité française s’explique par plusieurs facteurs, notamment les dynamiques du marché de l’emploi, qui influencent directement le nombre d’heures travaillées. En France, la proportion de personnes actifs est relativement basse, particulièrement parmi les jeunes et les seniors. Toutefois, cela ne signifie pas que les travailleurs français soient moins productifs que leurs pairs européens ; la durée hebdomadaire peut sembler réduite, mais le total annuel n’est pas nécessairement inférieur. Par ailleurs, la démographie joue un rôle clé : une natalité robuste associée à une longue espérance de vie augmente le nombre d’habitants pris en compte dans ce calcul.

Catherine André, journaliste économique pour LCI, souligne que le mode de calcul de l’OCDE divise la masse totale de travail par le nombre d’habitants d’un pays. Elle met également en lumière qu’un déficit structurel dans le travail en France engendre une diminution des cotisations sociales et fiscales, ainsi qu’une création de richesse moindre par les entreprises.

État des lieux et perspectives futures

Bien que ce bilan soit mitigé, il convient de noter que le nombre d’heures travaillées en France a légèrement augmenté par rapport à l’année antérieure. Avec 666 heures, ce chiffre constitue le meilleur résultat depuis 1995, où le total était de 630 heures. Fait intéressant, alors que de nombreux pays européens font état d’une hausse des heures travaillées, l’Allemagne a légèrement observé une diminution durant la même période.

Les débats concernant le temps de travail continuent d’être d’actualité en France, surtout en ce qui concerne le droit du travail. Certains responsables politiques, tel qu’Édouard Philippe, ont suggéré la possibilité de « travailler plus longtemps dans la semaine », en opposition à des propositions de réduction du temps de travail.

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