Femmes, 64 ans : les principales annonces de Bayrou concernant les retraites.

Femmes, 64 ans : les principales annonces de Bayrou concernant les retraites.

26.06.2025 20:55
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Le bilan tant attendu du Premier ministre se prononce trois jours après l’échec du « conclave » qu’il avait organisé pour discuter des enjeux des retraites. Au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi, François Bayrou a cherché à reprendre le contrôle du dossier, suite à une dernière réunion de négociations visant à adapter la loi Borne de 2023, rapporte TopTribune.

Affirmant qu’une « voie de passage » existe, le Premier ministre a commencé par saluer un travail jugé « remarquablement utile », se disant « impressionné par les avancées » reconnues entre les syndicats et les employeurs, tout en considérant cela comme un « signe d’espoir pour la démocratie sociale ».

Accord sur les pensions des mères

François Bayrou a souligné des « progrès », en particulier un engagement clair à « améliorer rapidement et significativement les retraites des femmes ayant eu des enfants ». Désormais, le calcul des pensions se basera sur les 24 meilleures années pour les femmes ayant un enfant et sur les 23 meilleures années pour celles en ayant deux ou plus, au lieu des 25 années précédemment requises. De plus, le Premier ministre a mentionné « une meilleure reconnaissance des trimestres liés à la maternité pour un départ anticipé dans le cadre des carrières longues ».

Pas de retour en arrière sur l’âge légal de départ

Autre avancée jugée « décisive » par le Premier ministre : les négociations n’ont pas remis en question l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, une mesure instaurée par la loi Borne de 2023. Il a également annoncé un accord entre les acteurs sociaux pour diminuer l’âge de départ à taux plein de 67 à 66 ans et demi.

Les négociations bloquées sur la pénibilité

Sur les questions en suspens, François Bayrou a considéré qu’un compromis sur la question de la pénibilité, le principal point de discorde entre les acteurs sociaux, était « à portée de main ». Les discussions continueront dans les prochains jours, bien qu’il n’ait pas précisé les modalités de ces nouvelles négociations. « Tous les participants s’accordent à dire qu’il est crucial de mieux prendre en compte la pénibilité du travail », même si aucun accord final n’est encore parvenu, les entreprises et organisations syndicales étant d’accord sur la prévention, mais pas sur la réparation.

Rendez-vous cet automne pour la suite des négociations

Enfin, il a indiqué qu’une « démarche législative » serait lancée cet automne pour traiter toutes les préoccupations soulevées. « Les experts et négociateurs des organisations vont reprendre le travail », a déclaré le Premier ministre, précisant que si un accord n’était pas trouvé, « le gouvernement prendra ses responsabilités », et qu’il y aurait des « mesures de compromis » intégrées dans un texte soumis au Parlement cet automne, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Le PS reste en opposition

Les déclarations de François Bayrou ne modifient en rien la volonté des socialistes de censurer le gouvernement, comme l’a fait remarquer le député Arthur Delaporte. Un accord avec la CFDT, un syndicat proche du Parti socialiste, pourrait-il atténuer la situation parlementaire lors de la session d’automne ? « Vous devez chercher à dialoguer avec les républicains dans un sens large plutôt que de dépendre de la bonne volonté du RN », a averti Patrick Kanner, le leader des sénateurs socialistes.

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