Le distributeur belge Colruyt a entamé son retrait progressif du marché français. Sur les 104 magasins alimentaires, 81 trouveront preneur auprès du Groupement Mousquetaires, tandis que 24 autres restent sans repreneur pour l’instant. Ce plan pourrait impacter jusqu’à 889 employés, rapporte TopTribune.
Colruyt : 24 magasins en attente de repreneur
Colruyt a annoncé officiellement son désengagement de la France en cédant ses 104 supermarchés. Dans le cadre de cette opération, un accord a été conclu avec le Groupement Les Mousquetaires, qui inclut des enseignes comme Intermarché et Netto, pour la reprise de 81 établissements. Cette transaction est estimée à environ 215 millions d’euros, accompagnée du transfert de 1 319 employés, dont les contrats seront maintenus conformément aux normes du Code du travail. Les détails de cette cession ont été partagés lors d’une réunion extraordinaire du Comité Social et Économique (CSE).
Colruyt a précisé que 24 de ses magasins ne font pas partie de cet accord, incluant un point de vente qui n’a pas encore été inauguré. La liste concerne notamment des établissements situés à Troyes, Mulhouse, Metz, Strasbourg, Sens, Auxerre, Saint-Avold ou Remiremont. Pour ces sites, le groupe belge assure être dans « une recherche active de repreneurs supplémentaires » et a déjà reçu « plusieurs marques d’intérêt », comme l’indique leur communiqué transmis à l’AFP. Malgré cela, aucune vente n’a encore été finalisée à ce jour.
Risque de licenciements pour 889 salariés
En l’absence de repreneurs pour les 24 magasins restants, le groupe prévoit une réduction de 950 postes, dont 889 pourraient être concernés par des licenciements économiques. Ce chiffre comprend également le personnel du siège français de Colruyt, situé à Rochefort-sur-Nenon (Jura), où 370 personnes sont employées, ainsi que trois entrepôts logistiques regroupant 280 travailleurs. Ces sites ne sont pas intégrés dans la reprise par Intermarché. Un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est en cours d’élaboration, et une réunion officielle pour lancer cette procédure est prévue pour le 4 juillet 2025, selon les documents communiqués aux représentants des employés.
Dans un précédent communiqué de la fin avril 2025, le groupe Colruyt avait spécifié que ses activités en France étaient affectées par un environnement concurrentiel difficile, illustré par une intense compétition dans le secteur alimentaire. L’enseigne avait alors mentionné que « les résultats escomptés n’avaient pas été atteints, malgré des efforts significatifs pour améliorer la rentabilité ». Présent sur le marché français depuis 1998, le groupe emploie actuellement environ 2 300 salariés dans le pays.