Les relations possibles entre Rachida Dati et GDF Suez, au cœur d'une controverse avec Patrick Cohen.

Les relations possibles entre Rachida Dati et GDF Suez, au cœur d’une controverse avec Patrick Cohen.

19.06.2025
2 min de lecture

La ministre de la Culture fait face à des accusations de conflits d’intérêts liés à GDF Suez, remontant au début des années 2010. Lors d’une intervention sur le plateau de « C à vous », elle a vigoureusement contesté ces allégations, en ciblant le journaliste Patrick Cohen, rapporte TopTribune.

Accusations et Controverses

Le ton s’est enflammé mercredi 18 juin au cours de l’émission « C à vous » sur France 5. La ministre, Rachida Dati, s’est opposée avec véhémence à Patrick Cohen concernant les accusations dont elle fait l’objet. En défense, Dati a évoqué une enquête du site Mediapart, suggérant que son interlocuteur avait lui aussi un passé trouble en matière de gestion des ressources humaines lorsqu’il était à la tête de France Inter.

« Monsieur Cohen, une enquête vous a mis en cause pour harcèlement. En êtes-vous accusé ? », a-t-elle interrogé avec force. Cohen, pris de court, a tenté de se défendre. Dati a intensifié la confrontation en menaçant d’intenter des poursuites à son encontre, citant l’article 40 du Code de procédure pénale, qui oblige la dénonciation de certains délits.

Détails de l’Enquête

Le journaliste avait précédemment mentionné une enquête diffusée sur France 2, révélant des paiements très élevés que Rachida Dati aurait perçus en tant qu’eurodéputée. Ces fonds, provenant de GDF Suez, auraient été versés à son ancien cabinet d’avocats, STC Partners. Deux virements de 149 500 euros chacun ont été identifiés, suivis de paiements en faveur de Dati, spécifiés comme « DATI HONORAIRE GDF SUEZ ». Ces revenus n’ont pas été signalés dans ses déclarations officielles au Parlement européen, ce qui soulève de sérieuses préoccupations quant à d’éventuels conflits d’intérêts.

De nombreux observateurs estiment que Dati a soutenu l’industrie gazière, notamment à travers des amendements et des interventions au cours de son mandat, notamment entre 2009 et 2014. En effet, son soutien explicite aux entreprises gazières est bien documenté.

Réactions Officielles

Martin Schulz, alors président du Parlement européen, a également condamné les agissements de Dati en déclarant : « Rachida Dati a menti par omission. » Cette réaction fait suite à des révélations sur la manière dont elle aurait géré ses activités parallèles pendant son temps au Parlement. Schulz affirme que cette situation mérite une attention légale renforcée.

Réponses de Rachida Dati

Tout au long de cette controverse, Dati a maintenu sa position, affirmant qu’elle n’avait jamais été rémunérée par GDF Suez. Elle a qualifié les accusations de « totalement diffamatoires » et soutenu que toutes ses activités avaient été vérifiées par la justice. « Tout cela est clair et déclaré », a-t-elle affirmé, se défendant vigoureusement contre les insinuations de conflits d’intérêts.

« On veut toujours attaquer ma probité, mon honnêteté. Tout ce que j’ai, je l’ai gagné. »

Rachida Dati, ministre de la Culture

sur CNews et Europe 1

Conclusion et Perspectives

La récente participation de Dati à « C à vous » a suscité de vives réactions, notamment dans le milieu politique et médiatique. Des élus, tant à droite qu’à gauche, ont exprimé de vives critiques envers ses approches, certains évoquant un climat de tension grandissant autour des personnalités politiques sous enquête. Cette affaire soulève des questions persistantes sur la transparence et l’éthique au sein de la classe politique française, ainsi que sur la nécessité d’une réévaluation des liens entre politique et grandes entreprises.

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