50 km de vélo et 6 discours : une journée avec Grégory Doucet, maire de Lyon.

50 km de vélo et 6 discours : une journée avec Grégory Doucet, maire de Lyon.

23.06.2025 16:13
4 min de lecture

Comment se déroule une journée dans la vie du maire de Lyon ? Entre inaugurations, déplacements à vélo, échanges amicaux, et quelques blagues, Grégory Doucet partage les nuances de son quotidien où chaque minute est précieuse, rapporte TopTribune.

Chapitre I : La routine matinale du maire

8h30. Le maire se rend à la maison des professionnels de l’hôpital Édouard-Herriot pour le lancement de la Journée du don d’organes. « Bonjour, bonjour », salue Grégory Doucet en arrivant avec son costume, son casque de vélo sur la tête et des lunettes de soleil sur le nez.

Pas une seconde à perdre, il se dirige rapidement vers la salle pour son premier discours du jour. « Je prends ta sacoche », tout en se déplaçant, un de ses collaborateurs l’aide en joignant le geste à la parole. À l’intérieur, il y a des notes… « Aujourd’hui, il aura six interventions différentes », précise un proche.

8h32. Début des premières photos, poignées de mains et sourires. « Ma routine matinale ? Je me lève à 6h30 pour courir, puis je prends une douche, prépare les tartines pour mes enfants et les emmène à l’école lorsque je peux », confie-t-il. Ses nuits sont souvent de courte durée.

9h00. Première intervention. « En tant que maire, il est de ma responsabilité de sensibiliser sur ce sujet. L’attente peut être longue, mais la générosité peut sauver des vies… » Les applaudissements et les remerciements s’ensuivent.

Chapitre II : Les déplacements du maire

9h30. Le maire s’éclipse discrètement. Une collaboratrice précise : « Il est attendu à 10 heures à Confluence pour l’inauguration des navettes fluviales. » Une autre collégue va le remplacer pour les prochains rendez-vous. Elle attend devant la porte, prête à partir à vélo, casque bien en place.

« Une employée de l’hôpital, surprise de croiser le maire, s’exclame : « Je suis ravie de vous voir. J’aimerais aussi dire que je suis fière d’être lyonnaise. Et surtout : Go go go pour l’année prochaine ! » Une allusion aux municipales. »

Sur son vélo, en route vers Confluence, Grégory Doucet tourne la tête en souriant : « Promis, nous ne l’avons pas payée ! »

Comment se déplace le maire ? Qu’il pleuve ou qu’il fasse beau, il privilégie le vélo électrique pour éviter de transpirer. « Il est très rare qu’il emprunte une voiture », assure son accompagnateur qui, lui aussi à vélo, gère l’itinéraire (en toute sécurité) tout en transportant la sacoche, gourde, K-Way et autres accessoires nécessaires. Pendant ce temps, le maire peut préparer ses interventions avec ses collaborateurs.

« La difficulté de ces journées intenses est qu’il n’y a pas de moments pour relire mes notes ou en rédiger de nouvelles », explique l’élu. « Les déplacements à vélo sont un excellent moyen de préparer ou de débriefer les prochaines étapes. »

En total, « on dépasse facilement 50 km par jour avec tous ses déplacements », indique son accompagnateur en consultant son compteur. Sur la route, le maire prend le temps de saluer les policiers municipaux à vélo, qui l’accueillent avec le sourire. Pour information : il s’arrête à chaque passage piéton et feu rouge.

Chapitre III : Un maire « chauffeur de salle »

9h50. Arrivée à Confluence. Nouvelles poignées de mains. « Cela m’étonne toujours qu’il se souvienne de mon prénom », confie une agente du service presse.

10h10. Début des discours. « Avant tout, j’aimerais que l’on applaude la chorale qui nous a accueillis ce matin », lance le maire. « Quel bon animateur ce Grégory », murmure le public.

Puis, il poursuit : « Je suis ravi de cette inauguration. Avec le président Bruno Bernard, ce projet nous tenait à cœur depuis le début de notre mandat. Cette nouvelle ligne de transport est un pas de plus vers une ville décarbonée. Lyon, avec son excellent réseau de transports, manquait d’une navette fluviale. »

10h20. À bord du Navigone, Grégory Doucet enlève sa veste. « Il commence déjà à faire chaud », s’exclame-t-il, trouvant un moment de calme, cheveux au vent, pour admirer la ville depuis la Saône.

11h30. Retour au quai. « Allez hop, contrôle des billets ! », plaisante le maire au moment de quitter le bateau.

Chapitre IV : Les discours du maire

11h45. Un contretemps se présente : sa sacoche précieuse est dans une autre navette. « Il déteste être en retard », murmure son accompagnateur qui s’affère. « Avec un emploi du temps aussi serré, l’attente n’est pas une option. »

11h45. Le prochain rendez-vous, la première pierre du Novotel, à Part Dieu, est prévu à midi. Le maire et sa collaboratrice partent donc en avance.

12h10. Ils arrivent à toute allure. Le maire repasse sa veste, enchaîne avec des photos et des poignées de main. Une collaboratrice arrive avec une grande bouteille d’eau et des verres. « Il faut vraiment être douze pour le suivre », ajoute un autre accompagnateur.

12h23. « Nous sommes prêts ! », annonce-t-elle avant qu’il ne s’avance sur l’estrade. Avant lui, Olivier Pelat, président fondateur d’Europequipements, prend la parole devant le public, comprenant des élus d’opposition.

« C’est le premier projet que nous réalisons ensemble, j’espère que ce ne sera pas le dernier et que nous pourrons continuer ensemble », déclare-t-il, avant de partager un poème qu’il a composé pour l’occasion. »

12h25. Grégory Doucet prend la parole : « Je suis très heureux de ce projet. Quoi de mieux pour un maire que de voir sa ville s’embellir jour après jour… »

Comment élabore-t-il ses discours ? Certaines idées sont fournies par son cabinet, mais c’est lui qui rédige ses interventions. Pour celui du Novotel, il avait une petite fiche manuscrite. « Il peut aussi improviser lors d’un discours dynamique », précise un proche.

Chapitre V : Les pauses déjeuners du maire

12h30. Avant la première pierre du Novotel, Grégory Doucet et Bruno Bernard reçoivent un lion, symbole de la ville, customisé par l’artiste BUR. « Chacun son destrier », rigole le maire, voyant Olivier Pelat recevoir une voiture stylisée.

Et que deviennent les cadeaux ? « Ils sont entreposés dans une salle spéciale à l’Hôtel de ville, où sont également stockés ceux de ses prédécesseurs. Ces objets sont destinés au maire de Lyon, pas à Grégory Doucet », précise un membre de son équipe.

13h10. En route pour la Bourse du travail où se déroule le salon Ciel, une sorte de petit salon de l’immobilier local.

13h24. À son arrivée, nouvelles poignées de mains, des photos. Plusieurs exposants l’interpellent pour qu’il passe à leur stand.

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